The eye that looks at me
L'oeil qui me regarde
Talking about photography can seem paradoxical for a visual art.
They look at each other, contemplate each other, make our imagination travel, draw on our memories and
to project ourselves into an elsewhere sometimes dreamed of, cherished, fantasized, sometimes surprising, disturbing,
disturbing.
The photographer sees, captures, sends us back.
It plunges us into a known daily life and we plunge into the unknown. Because we saw, fleetingly,
where one has contemplated, for a long time, but one does not manage to say what is, what is the truth of
the moment.
The photographs of Patrick BAUDUIN speak of Marseille, the city with a thousand facets, which
leaves no one indifferent. Very often, we love it or we hate it, it is so complex,
sumptuous and needy. sometimes violent
We walk from the inspiring MuCem to the poor neighborhoods, from the peaceful beach to the port
bubbling.
The atmosphere is unique, the breathing is specific to the place, you access it, you stay on your guard, under
the benevolent look of the Good Mother, then we relax, and we savor.
Marseille is eaten, slowly
Gustave Faubert said
"You can smell something oriental there, you walk there at ease, you breathe contentedly, the skin expands and
inhale the sun like a great bath of light
Patrick Bauduin perfectly illustrates this multiple breathing, the one I have always felt in
her bosom.
I had the most trying story of my life there and I can't help but love it.
I haven't been back since my disastrous discovery, but I feel bound to her, definitely.
linked.
Marseille my torment but Marseille, my magnet.
The one that attracts me powerfully thanks to these images that say without summarizing.


By Evelyn Merlier
Parler de photographie peut paraitre paradoxal pour un art visuel.
Elles se regardent, se contemplent, font voyager notre imaginaire, puiser dans nos souvenirs et
nous projeter dans un ailleurs tantôt rêvé, chéri, fantasmé, tantôt surprenant, dérangeant,
perturbant.
Le photographe voit, capte, nous renvoie.
Il nous plonge dans un quotidien connu et l'on plonge dans l'inconnu. Car on a vu, fugacement,
ou l'on a contemplé, longuement, mais on ne parvient pas à dire ce qui est, quelle est la vérité de
l'instant.
Les photographies de Patrick BAUDUIN parlent de Marseille, la ville aux milles facettes, qui ne
laisse personne indifférent. Très souvent, on l'aime ou on la déteste, elle est si complexe,
somptueuse et indigente. Parfois violente
On se promène de l'inspirant MuCem aux quartiers misérables, de la plage apaisée au port
bouillonnant.
L'atmosphère est unique, la respiration est propre au lieu, on y accède, on reste sur ses gardes, sous
le regard bienveillant de la Bonne-Mère, puis on se détend, et on savoure.
Marseille se déguste, lentement
Gustave Faubert disait
"On y sent je ne sais quoi d'oriental, on y marche à l'aise, on respire content, la peau se dilate et
hume le soleil comme un grand bain de lumière
Patrick Bauduin illustre parfaitement cette respiration multiple, celle que j'ai toujours ressentie en
son sein.
J'y ai vécu l'histoire la plus éprouvante de mon existence et je ne peux m'empêcher de l'aimer.
Je n'y suis pas retournée depuis ma funeste découverte, mais je me sens liée à elle, définitivement
liée.
Marseille mon tourment mais Marseille, mon aimant.
Celle qui m'attire puissamment grâce à ces images qui disent sans résumer.

De Evelyn Merlier
In homage to Charles Santérian
En hommage à Charles Santérian
©Patrick BAUDUIN
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